La mérule est un fléau pour les habitations et les bâtiments. C’est un champignon lignivore, c’est-à-dire qu’elle se nourrit de bois. Quelles sont les solutions ? 

Traitement des mérules

Les mérules ne sont pas directement dangereux pour l’homme étant donné qu’elles ne dégagent aucun composé chimique ni organique. Toutefois, leur conséquence sur la santé n’est pas des moindres : elles sont sources de maladies telles que l’asthme, voire les bronchites fréquentes. C’est notamment pour cette raison qu’il faut à tout prix les traiter - évidemment, uniquement dans le cas où on en détecte chez soi.

En général, ces champignons adorent les zones à taux d’humidité importante. Croyez-vous que des mérules sont présentes chez vous ? Si tel est le cas, voici les grandes étapes du traitement de la mérule :

1. Recherche de la présence du champignon

La mérule est au départ invisible à l’œil nu, ce qui rend sa détection légèrement plus compliqué. En effet, elle pourrait exister chez vous sans que vous ne le remarquiez, et ce, depuis plusieurs années. En agissant seul et sans matériels, vous n’aurez aucune chance de les détecter, d’où l’intervention de professionnels.

Ils procèdent généralement comme suit :

  • prélèvement de matériaux susceptibles de contenir de la mérule ;
  • envoi des échantillons dans un laboratoire ;
  • analyse des prélèvements pour vérifier la présence de spores.

2. Délimitation de la zone contaminée

Les mérules sont connus pour être d’excellents colonisateurs ; autrement dit, elles ont tendance à se propager assez vite au moyen de leur système de transport qui n’est autre que les rhizomorphes. Si les matériaux envoyés au laboratoire présentent donc des spores, la zone environnante est sûrement infectée. En général, les régions propices à leur croissance sont : derrière les plaques de plâtres, lambris, dans les vides sanitaires…

3. Démontage et évacuation des boiseries atteintes

Maintenant que nous avons identifié la zone, il ne faut pas rester les bras croisés. Encore ici, il faut solliciter l’aide d’un professionnel (entreprise spécialisée dans l’humidité) pour le démontage et l’évacuation des boiseries ou autres matériaux atteints.

Or, les mauvaises surprises ne crient jamais gare ; à cette étape, attendez-vous à des surprises. Parfois, les dégâts sont bien plus graves qu’on ne l’aurait pu le penser.

4. Décapage des murs

Comme nous venons de le préciser, les bois ne sont pas les seuls matériaux pour lesquels les mérules ont de l’attirance. Il y a de fortes chances que murs d’une maison infestée de mérules (bien que faits d’autres matériaux) soient touchées. Dans ce cas, les procédures sont à peu près les mêmes que dans le point précédent : les revêtements sont à ôter, puis brûler.

5. Élimination des traces de mycélium

Le démontage et l’évacuation ne sont pas suffisants à eux seuls. Comme mesure d’accompagnement, vous devez gratter et brosser les parties environnantes ; ce geste ayant pour principal but de supprimer tous rhizomes restants (une bonne fois pour toutes !). Si possible, passez les zones infectées non inflammables au chalumeau ; c’est très efficace.

6. Forage et injection

Avant de pouvoir injecter des produits chimiques dans les zones touchées par la mérule, vous devez évidemment faire un forage. Prenons le cas d’un mur : vous aurez besoin de le percer. Parfois, un seul perçage suffit tandis que d’autres fois, il en faut bien plus. Tout dépend du niveau de dégradation causé par la mérule.

7. Pulvérisation de fongicide

Un fongicide est une substance chimique destinée aux bois. Or, il en existe deux types : celui préventif et celui curatif. Ce dernier est celui qui nous intéresse, car comme son nom l’indique, son application se fait après le piquage.

Ainsi, en pulvérisant du fongicide dans les parties touchées par la mérule, leur croissance s’arrête d’emblée. Conséquemment, il n’y aura plus d’autres dégâts. Mais avant de le pulvériser, veillez à votre sécurité. Protégez-vous donc les mains et visages.

8. Système de ventilation pour résoudre problème humidité

Jusqu’ici, vous avez fait de votre mieux. Mais ce n’est pas encore suffisant ; il vous reste une dernière étape : essayez de réguler le taux d’humidité dans votre logement. Ce faisant, vous pouvez être sûr que les mérules ne referont plus surface ! D’ailleurs, il a été prouvé qu’avec un taux d’humidité inférieur à 22%, l’espérance de vie des mérules n’excède pas trois semaines.

Cette régulation paraît être une tâche moindre, mais sachez que leur impact ne l’est pas pour autant ! D’ailleurs, voici quelques exemples de travaux que vous pourrez mener :

  • réparer les fuites ;
  • assécher les surfaces humides ;
  • aérer les lieux : un système de ventilation peut faire l’affaire...

N’hésitez pas à demander une analyse ou un devis pour votre maison ou bâtiment.

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